La Famille d'Arsac 3 Aventureuse Constance by Eléonore Fernaye

La Famille d'Arsac 3 Aventureuse Constance by Eléonore Fernaye

Auteur:Eléonore Fernaye [Fernaye, Eléonore]
La langue: fra
Format: epub
Tags: La Famille d'Arsac
Éditeur: Milady Romance
Publié: 2015-04-12T22:00:00+00:00


Chapitre 14

Blottie contre son frère, Constance éprouva un profond soulagement. Pendant un instant, elle oublia tous les événements des derniers mois pour redevenir la petite fille sur laquelle il veillait de loin. Ils n’avaient jamais été très proches, compte tenu de leur différence d’âge, mais elle lui avait toujours voué une confiance aveugle. Ce soir-là, elle eut la confirmation qu’elle avait de bonnes raisons de s’en remettre à lui.

Louis lui caressa doucement le dos sans dire un mot. Toutefois le silence ne les empêchait pas de partager les mêmes sentiments, qu’il s’agisse de la douleur d’avoir perdu leur père ou de la joie d’être enfin réunis.

Au bout de quelques instants, quelqu’un se racla la gorge, et le jeune homme s’arracha à l’étreinte de sa sœur pour rejoindre la comtesse, dont il baisa la main avec respect.

— Madame, veuillez pardonner mon impolitesse. Si vous saviez comme nous avons tremblé pour vous…

Il n’acheva pas, mais l’allusion à M. d’Arsac était évidente, et ce d’autant plus que Louis était désormais le nouveau comte. Même si personne n’en fit la remarque à voix haute, cette réalité était dans toutes les têtes. La vieille dame, si farouche quelques minutes auparavant, eut soudain l’air très fragile quand elle prit le visage de son seul fils entre ses mains.

— Mon enfant, il est inutile de vous excuser. Je conçois votre…

Sa voix se brisa et elle toussota pour dissimuler sa gêne. Visiblement, la comtesse n’était pas prête à abandonner sa gloire retrouvée, songea Constance, partagée entre la résignation et l’espérance. Louis prit le bras de sa mère avant de demander :

— Se trouve-t-il un endroit où nous pourrions converser plus à l’aise ?

Leurs hôtes n’étaient pas rentrés, mais la jeune femme partit du principe qu’ils seraient mortifiés d’apprendre que leurs visiteurs étaient demeurés dans le vestibule. D’un air décidé, elle annonça au majordome :

— Faites-nous servir du thé dans le petit salon, je vous prie.

Le domestique s’inclina en murmurant un assentiment poli, et les laissa seuls. Constance prit la tête de leur petit groupe, et les mena jusqu’à la pièce. Elle prit place sur un fauteuil tendu de soie fleurie aux reflets mordorés, tandis que son frère guidait Mme d’Arsac vers un sofa assorti. Néanmoins, il préféra rester debout.

Un silence un peu gêné se fit, chacun hésitant sur la façon d’entamer la conversation. Il n’était pas simple de reprendre ses marques dans des circonstances aussi particulières. Un frisson parcourut l’échine de la jeune femme, et elle resserra frileusement les pans de son châle. Comme les maîtres étaient sortis pour la soirée, l’on n’avait pas jugé bon d’allumer le feu dans la cheminée, et l’atmosphère s’en ressentait.

Décidant de passer à l’action, elle choisit un sujet à peu près neutre.

— J’espère que vous ne nous avez pas attendues trop longtemps, Louis. Comment avez-vous su que nous résidions ici ? J’étais convaincue que ma lettre vous informant de notre logement serait plus lente à vous parvenir.

Son frère poussa un petit soupir, comme si elle l’avait déchargé d’un poids.

— Je suis au



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